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 L'Infant qui n'en fait à sa tête

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Mael

Mael


Messages : 68
Age : 31
Vrai nom : Mélina Gagné-Pelletier
Clan : Nosferatu
Origine : Montréal/Los Angeles

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MessageSujet: L'Infant qui n'en fait à sa tête   L'Infant qui n'en fait à sa tête Icon_minitimeLun 12 Nov - 17:23

L’aéroport Jean-Lesage était bondé malgré l’heure tardive. Les vols de nuit décollaient et atterrissaient dans un bruyant ballet nocturne, peuplant les couloirs de vampires incognitos et d’humains aux traits tirés par la fatigue. Et puis Mael était là, capuche rabaissée et foulard remonté sur un visage lisse qui fut autrefois le sien, appuyée nonchalamment contre une poutre stratégique lui permettant de voir toutes les allés et venues. À ses pieds, un sac-à-dos maigrichon qui n’a rien à voir avec ceux de voyageurs aguerris. Elle n’est pas là pour partir, elle est là pour attendre.

Ses yeux parcourent un à un les visages à la recherche de la faille, de l’indice. Elle faillit ne pas la reconnaître. La petite peste, elle avait teint ses cheveux argentés en sombre! Mais c’était elle, c’était bien elle. Il n’y avait que cette pute imbue d’elle-même pour revêtir les traits élégants de son passé. Et il n’y avait qu’elle pour se promener avec un petit chien tremblant dans les bras, tenant de l’autre un Ventru tout aussi imbu et prétentieux qu’elle.
- MARGUERITE PRESSEY!!!
Sans même se soucier des badauds ahuris la dévisageant, la Nosferatu attrapa son sac d’un geste vif et se précipita vers le couple ridiculement artificiel et vaniteux.

Elle vit la plus jeune se retourner, les yeux écarquillés dans une grande surprise, et l’homme resserrer instinctivement sa prise sur elle. Ce n’était pas une prise affectueuse. C’était une prise possessive et ça, Mael ne le tolèrerait jamais. Alors qu’elle arrivait en courant à leur hauteur, il tenta de l’assommer d’un coup de valise, mais la journaliste avait un avantage : la connaissance du combat. Ce n’était pas en vivant de discussions platoniques et de bals richissimes que monsieur pouvait espérer s’en sortir. Il lui suffit d’une simple pression sur le poignet pour lui faire perdre l’équilibre, puis d’un robuste, mais contrôlé, coup de coude dans les dents pour qu’il lâche prise.

Ce n’était pas en se battant comme une humaine qu’elle parviendrait à le vaincre, mais ils étaient en zone publique. Mael serait protégée par la Mascarade, il ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs contre elle. Tout n’était plus qu’une question de poings… ou d’influence. Aussi la Nosferatu ne fut pas surprise quand la sécurité de l’aéroport se précipita vers eux dans une organisation toute particulière. Elle avait déjà fait ses recherches. Elle savait que le Ventru possédait l’aéroport Jean-Lesage, Air Canada ainsi qu’une bonne partie de l’entreprise Bombardier. Elle savait qu’ils s’étaient préparés à son arrivée. Mais eux ne savaient absolument rien sur elle, ou si peu. Elle connaissait Marguerite : grande gueule pour faire son intéressante, mais secrète sur ce qui importait vraiment. Elle ne leur avait certainement pas tout dit.

D’un geste agile et sûr d’elle, elle fit une clef de bras à la jeune femme, la faisant échapper son chien aboyant qui s’enfuit aussi sec. Puis, avec la même assurance, Mael sortit son pistolet caché sous son manteau et le riva à la tempe de sa victime.
- UN SEUL PAS ET J’LA DESCENT!
Les officiers s’arrêtèrent d’un seul coup, hésitants. Il y eut des cris d’effrois parmi les passants humains tandis que les plus courageux mettaient la main à leurs poches, cherchant fébrilement leurs téléphones pour sois filmer, sois appeler la police. Certains, plus en retraits et étrangement calmes, la fusillèrent du regard. Des confrères vampiriques la menaçant silencieusement de ne pas briser la Mascarade, évidement.

Le Ventru, au diable le nom de ce salaud, avait probablement le regard le plus incendiaire de tous. Ses paroles, murmurées à voix basse, sifflèrent entre ses mâchoires serrées.
- Tu n’oseras pas. Tu tiens trop à elle.
Mael eut un sourire dément, celui qu’elle servait à ses sous-disant supérieurs lorsqu’elle infiltrait la mafia. Un sourire de tueur sans pitié, limite du psychopathe. Elle abaissa du pouce le cran de sécurité et appuya plus fermement le canon de son arme sur la peau délicate de sa proie. Proie qui étrangement, malgré sa nervosité, affichait un visage plus agacé qu’affolé.
- Et toi tu n’y tiens pas assez. Tu as déjà entendu parler de crimes passionnels? Aimer trop peu parfois avoir d’horribles répercutions… Allez Marguerite, on fout le camp.
- Hors de question!
- Je t’ai pas demandé ton avis.
Sa voix grondante de colère fit un contraste effrayant avec le ton mielleux et joueur utilisé pour le Ventru. Elle ne plaisantait plus. En fait, elle ne plaisantait pas depuis le début.

Lentement, elles reculèrent jusqu’à la porte de sortie, sa poigne solide sur le poignet frêle de la jeune femme. Les sirènes de la police se faisaient entendre dans le lointain, mais Mael savait qu’il ne leur suffisait que de quelques pas pour attendre le stationnement souterrain. De là, elles disparaîtraient ni vues ni connues et les bœufs ne seraient plus du tout un problème. Restait juste à convaincre Marguerite…
- Je te déteste! Tu fais tout pour ruiner ma vie!
- C’est ça, cause toujours…
- Je refuse de retourner dans cette petite ville minable! Je refuse de retourner dans ses égouts infects! Je refuse de…!
- LA FERME!!!
D’un geste brusque et violent, la Nosferatu projeta la jeune femme contre l’une des poutres en béton du stationnement. Peut-être même un peu trop fort, le délicat visage de Marguerite grimaça de douleur… Elle allait avoir des ecchymoses, mais rien de grave. De toute manière, elle ne lui laissait pas le choix.

Évitant le regard meurtrie de sa victime, Mael grogna avant de ranger son pistolet sous son manteau. Elles devaient disparaître et vite, mais cette petite peste ne rendait définitivement pas les choses simples.
- Il allait m’apprendre. Il allait m’apprendre à devenir un vrai Ventru.
- Mais tu n’es PAS UNE VENTRU!! Bordel, quand est-ce que tu vas seulement te rendre à l’ÉVIDENCE que tu es et resteras une NOSFERATU, MERDE!!
- JE N’AI JAMAIS VOULU L’ÊTRE!!
- ET TU CROIS QUE MOI J’AI VOULU DEVENIR VAMPIRE, PEUT-ÊTRE!?!
Un brusque silence. Mael siffla un sacre avant de se masser le front. Elle sentit les cicatrices sous ses doigts. Elle avait perdu contenance, oubliant son masque sur le coup de l’émotion. Et en voyant l’expression de la jeune femme lui faisant face, elle comprit qu’elle en avait aussi trop révélé dans son regard, dans sa gestuelle, dans sa voix : celle d’une personne qui avait été brisée et qui en gardait encore les marques.

Elle grogna de nouveau, se forçant à reprendre son masque et sa contenance. À ses côtés, Marguerite semblait s’être calmée, pour une fois.
- Tu es mon Infant, que tu le veuille ou nom. Alors maintenant tu ramènes tes fesses et tu finis comme il faut ton entraînement. Je ne le répèterai plus.
Quand les policiers arrivèrent sur les lieux en criant, le poing armé et les voitures en barrage, ils ne rencontrèrent que le vide et le silence. En interrogeant les témoins, ils n’eurent que le nom de la victime, Marguerite Pressey, ne figurant dans aucun registre canadien. Quant à l’identité de l’assaillante, ainsi que la moindre preuve expliquant leur disparition, tout s’était simplement évanoui dans le néant. Une seule chose de sûr, il était clair que quelqu’un avait piraté le système de sécurité de l’aéroport : les caméras de surveillances furent hors service toute la journée.

(HJ : Pour ceux qui se demandaient pourquoi mon perso n’était pas à l’Élysium vendredi, voilà l’explication! Sinon, mon Infant en question existe belle et bien, mais n'est pas inscrite sur le forum, alors j'ai pris la liberté d'écrire sa réaction après qu'elle eut approuvé. Et ouais, Mael est excessive, mais je crois que vous le savez déjà.)
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